Depuis juillet 2021, Dahari travaille avec l’Agence des Parcs Nationaux des Comores pour intensifier les efforts de conservation de la biodiversité des Comores. Dans leurs élans d’harmoniser les actions des deux institutions, Dahari s’est engagée à former les éco-gardes du parc sur son approche de reboisement. Avec l’appui des spécialistes du Centre Mondiale d’Agroforesterie (ICRAF) basé à Nairobi, nous avons développé l’approche en s’appuyant sur les connaissances locales des agriculteurs d’Anjouan et les connaissances scientifiques disponibles sur les arbres. De 2022 à 2023, l’Ambassade d’Australie finance ces formations également que la campagne de reboisement 2022.

Ce qu’il faut savoir sur l’approche reboisement promue par Dahari

L’approche de reboisement de Dahari est participative et communautaire. Depuis 2017, Dahari a lancé son approche de reboisement en travaillant avec les agriculteurs pour établir communément une liste des espèces d’arbres à planter qui profiteront aux individus et à l’environnement.

Pour présélectionner et valider les espèces d’arbres à mettre dans les pépinières, Dahari organise des ateliers de sélection participative avec les agriculteurs des différents villages du programme de reboisement. Au cours des sessions, les techniciens.nes de Dahari partagent des outils visuels tels que des jeux de cartes représentant les arbres avec les produits et services qu’ils peuvent offrir. Ce système favorise les échanges entre les agriculteurs.trices et nos technicien.nes sur la diversité des arbres et leurs multiples bénéfices.

L’implication des agriculteurs dans la sélection des arbres garantit que ces arbres seront adaptés à leurs besoins individuels quotidiens (bois de chauffe, construction, alimentation, fourrage…) ainsi qu’à la fourniture des services écosystémiques (régulation de l’eau, conservation de la biodiversité, conservation du sol…).

12 éco-gardes du parc formés sur l’approche participative de reboisement

En 2022, Dahari a organisé deux ateliers sur l’approche reboisement avec l’Agence des Parcs Nationaux des Comores. Les participants ont suivi de près la théorie et la pratique sur l’aide à la prise de décision, permettant de prendre en compte les besoins spécifiques des agriculteurs.trices sur les choix des arbres avec l’appui des outils visuels.

Raydine Attoumane, écogarde du Réseau National des Aires Protégées des Comores (RNAP), a participé aux formations sur l’approche reboisement de Dahari et se réjouit de la qualité hautement participative de l’approche qui est bien adaptée aux réalités de notre contexte. « A travers les formations et les visites d’échanges, nous avons appris des techniques et des méthodes sur ce qu’on peut qualifier d’une bonne approche reboisement et la gestion des plantes dans les pépinières. Nous allons continuer à solliciter l’appuie Dahari pour que nous puissions avoir des bonnes compétences sur les actions de reboisement promues par le RNAP. »

La gestion des arbres dans les pépinières est importante pour le reboisement

Après avoir suivi une formation théorique sur l’approche reboisement, les agents du RNAP ont effectué une visite d’échange dans la pépinière de Adda. Raydine Attoumane met l’accent sur le fait que l’ONG Dahari a des techniciens qualifiés pour assurer la mise en œuvre des actions de reboisement. Ils nous forment sur l’entretien et l’installation des pépinières pour assurer le bon développement des jeunes arbres.

A la suite de la visite que nous avons effectué à Adda, les éco-gardes du parc ont reconnu que leur suivi est insuffisant et que l’arrosage unique n’assure pas le maintien des arbres en vie. Les techniciens de Dahari effectuent régulièrement des suivis dans les pépinières pour suivre l’évolution des plants, afin d’agir rapidement en cas de problèmes. De plus, Dahari utilisent des outils numériques tels que KOBO Tools kit et power BI pour le suivi en pépinière, lors de la distribution et sur les évaluations post plantation.

Raydine Attoumane affirme que : « Ce partenariat avec Dahari va beaucoup nous servir à l’avenir pour renforcer nos compétences sur la bonne conduite d’un programme de reboisement ainsi que sur la gestion des pépinières. C’est le début d’une bonne collaboration qui permettra de renforcer les synergies et complémentarités entre les deux instituions pour une gestion durable des Parcs Nationaux des Comores. »