Dahari s’appuie sur différentes techniques d’intensification agroécologique connues dans le monde mais peu répandues aux Comores pour développer une agriculture durable et écologique.

Cet article met en avant des choix d’’association des cultures maraîchères qui ont fait leurs preuves aux Comores. Des revenus moyens entre 1000 et 2000KMF par mètre carré sont observés, démontrant qu`il est possible de produire beaucoup et d`avoir des bons rendements sur des petites parcelles.

Ce qu’il faut savoir sur l`association de légumes

L’association des cultures est une pratique agricole utilisée pour intensifier la production dans une espace réduite. Il s’agit de cultiver dans une parcelle différentes plantes qui se rendent des services mutuels, comme la protection contre les ravageurs, la fertilisation du sol, l’optimisation de l’espace ou la régulation du climat. Il existe de nombreuses combinaisons possibles selon les espèces, les variétés, les conditions climatiques et les objectifs de l`agriculteurs.

Les points clés pour réussir les associations de légumes

Pour réussir les associations de légumes il faut tenir compte de plusieurs facteurs :

• Le cycle de vie des plantes : il faut associer des plantes qui ont des durées de culture différentes, pour éviter la concurrence entre elles.
• Les besoins en eau et en nutriments des plantes : il faut associer des plantes qui ont des besoins complémentaires ou similaires, pour éviter la compétition, le gaspillage ou la carence.
• Les propriétés répulsives ou attractives des plantes : il faut associer des plantes qui se protègent mutuellement des ravageurs ou qui attirent les auxiliaires (pollinisateurs, prédateurs naturels), pour favoriser la biodiversité et la santé des cultures.
• Les caractéristiques morphologiques des plantes : il faut associer des plantes qui ont des formes ou des hauteurs différentes, pour optimiser l’utilisation de l’espace et du soleil.

Quelques exemples inspirant de pratiques d`association de cultures en milieu tropical

1. Concombre / igname / roquette / piment : le concombre couvre le sol et empêche la croissance des mauvaises herbes, l’igname grimpe sur un tuteur et produit des tubercules, la roquette attire les pollinisateurs et le piment repousse les insectes nuisibles.
2. Persil / poivron / radis / haricot : le persil parfume le sol et éloigne les mouches, le poivron profite de l’ombre du persil, le radis pousse vite et libère de la place pour le poivron, le haricot fixe l’azote dans le sol et nourrit le poivron.
3. Tomate / laitue / patate douce / maïs : la tomate bénéficie du support du maïs pour grimper, la laitue profite de l’humidité conservée par la tomate, la patate douce couvre le sol et limite l’évaporation, le maïs protège les autres plantes du vent.
4. Chou / radis / pois / laitue : le chou a besoin de beaucoup de nutriments et d’eau, le radis pousse vite et occupe l’espace entre les choux, le pois enrichit le sol en azote et sert de tuteur au chou, la laitue profite de l’ombre du chou et du pois.

Dahari vous invite à découvrir les résultats obtenus à travers les différentes expériences dans le cadre de ses concours de meilleures parcelles de démonstration menées entre 2020 à 2022 avec les financements de l`Union Européenne à Anjouan et Grande Comore.

Télécharger le guide complet sur les pratiques des associations de production maraichère biologique aux Comores.