La semaine dernière, nous avons accueilli Emilie Smith Dumont pour démarrer une collaboration entre Dahari et le Centre Mondial de l’Agroforesterie : ICRAF. Cette visite sur le terrain a pu être possible grâce à l’appui financier de l’Initiative Darwin.
Chercheur depuis cinq ans pour le World Agroforestry Centre basé à Nairobi, Emilie est spécialiste dans l’analyse des systèmes agroforestiers. Elle a suivi les équipes de Dahari pendant dix jours à Adda afin de faire une mission de reconnaissance avec Richard Benyingme, un étudiant camerounais en master à l’université de Bangor aux Royaume-Unis.
Le but de ces dix jours sur le terrain était d’interviewer les agriculteurs et d’organiser des groupes de discussion sur leurs connaissances agricoles, sur la manière dont ils gèrent les arbres de leur parcelle pour permettre à l’ICRAF d’identifier là où les appuis à Dahari sont nécessaires. La méthodologie étant désormais en place, Richard va poursuivre l’étude pendant un mois.
L’approche de l’ICRAF, à travers ce partenariat mais aussi de manière générale, est donc de recueillir et de faire remonter le savoir paysan tout en l’intégrant avec le savoir technique et scientifique, de manière à améliorer l’agroforesterie. L’enjeu est donc de comprendre pourquoi telle intervention a fonctionné, pour qui et surtout pourquoi.
Le partenariat permettra ainsi de mieux mettre à disposition la recherche au service du développement.
Ces entretiens terrain ont notamment montré que l’appui pourra porter sur l’amélioration de la production agricole, sur l’aménagement de bassins versants et sur le suivi et l’évaluation. Concrètement, des renforcements de capacité, des formations, des appuis sur la mise en œuvre de projets Dahari, des diagnostics avec l’intégration du volet technique, scientifique sont donc à prévoir.
Avant de partir, Emilie nous a fait part de ses impressions sur les réalisations entreprises par Dahari depuis 2013 : J’ai été particulièrement impressionnée par la gamme des actions que Dahari mène en matière d’aménagement intégré des bassins versants et d’intervention agricole dans le but de réconcilier productivité et conservation des ressources naturelles à l’échelle du paysage.
J’ai également trouvé l’approche participative et la quête de preuves scientifiques pertinentes pour développer des synergies entre les interventions adaptées au milieu et aux communautés.