- Marin
Nos actions pour protéger la richesse marine des Comores
D’ici 2027, l’objectif de Dahari est de soutenir des associations de pêcheurs.ses pour mettre en place un modèle de gestion marine communautaire sur 950 hectares de récifs le long de la côte sud-ouest d’Anjouan, et de créer les conditions pour étendre ce modèle aux autres îles de l’archipel.
Les Comores se situent au cœur de la deuxième zone de biodiversité marine la plus riche du monde. Cette richesse marine est confrontée à des défis pressants : les dérèglements climatiques, la surpêche, et la dégradation des récifs, notamment dus à la pollution et aux techniques de pêche destructives.
Les Comores figurent ainsi parmi les dix pays les plus vulnérables vis-à-vis de la dégradation des récifs coralliens. Cela impacte également la sécurité alimentaire des communautés qui en dépendent.
Le Programme Marin de Dahari, initié en 2015 avec le soutien de Blue Ventures, adopte une gestion communautaire participative des ressources marines le long de la côte sud-ouest d’Anjouan.
Dahari propose des initiatives aux communautés telle que la fermeture temporaire de la pêche au poulpe, qui motive les pêcheurs.euses à s’engager dans la conservation à long terme. Ce travail collaboratif a entraîné six fermetures temporaires et la création de la première réserve permanente (où la pêche est interdite) mise en place par les communautés locales aux Comores.
Avec l’appui de :
Nos résultats clés
1
ha
de récifs avec des mesures de gestion (fermetures temporaires, réserve permanente, et restrictions
sur les méthodes de pêche)
1
fermetures temporaires de la pêche au poulpe avec augmentation des prises
lors des réouvertures
La première réserve permanente
aux Comores mise en place
par les communautés locales
(zone de 10 ha)
1
pêcheurs.ses membres d’associations impliquées
dans la gestion (70% de femmes)
1
%
des pêcheurs.euses de poulpes utilisent le bâton en bois comme méthode plus durable à la place du harpon en fer
(0% en 2018)
1
pêcheurs.ses impliqué.es
dans des initiatives économiques (agriculture, séchage et fumage)
Notre soutien aux associations de pêcheurs.ses pour une gestion collective des ressources marines
1
Co-concevoir des réserves avec les pêcheurs.euses
Le processus de création des réserves permanentes implique une approche collaborative entre les différents groupes de pêcheurs.euses, et l’intégration de critères écologiques et sociaux pour garantir l’acceptabilité et l’impact des réserves. Les sites de réserves sont sélectionnés grâce à une combinaison d’analyses scientifiques et de connaissances locales, impliquant des consultations approfondies et planifications de scénarios. Ces échanges impliquent tous les types de pêcheurs.euses, en particulier les groupes marginalisés et à risque de perdre des revenus à cause des restrictions.



Une gouvernance représentative et adaptable qui favorise le respect des mesures nécessite une attention particulière aux Comores en raison du manque d’institutions existantes. Nous co-créons des systèmes de gouvernance à deux niveaux pour chaque réserve permanente afin de garantir que les pêcheurs.euses aient plus de pouvoir dans le processus décisionnel, en incluant tous les différents groupes de pêcheurs.euses dans les discussions et la représentation. D’autres parties prenantes locales, telles que les autorités, sont invitées à jouer un rôle de validation et de soutien. Des formations et un accompagnement sont fournis aux organes de gouvernance pour développer leurs capacités de leadership et de mise en oeuvre, et des visites d’échanges renforcent l’apprentissage collectif et la coopération entre communautés de pêcheurs.euses.
2
Co-concevoir une gouvernance par les pêcheurs.euses



3
Inciter au respect des mesures
Pour compenser les restrictions d’accès liées aux réserves permanentes, dont les bénéfices ne se manifestent qu’à moyen et long terme, nous développons des incitations à court terme. Ces incitations sont liées aux actions de gestion et nous privilégions celles qui sont intégrées dans la chaîne de valeur des pêches car elles soutiennent les activités de subsistance existantes et peuvent avoir des effets multiplicateurs, par exemple les dispositifs de concentration de poissons (DCP) et les congélateurs solaires. Parallèlement, nous testons des mesures indirectes, comme le soutien agricole, pour voir comment ces initiatives peuvent impacter sur le respect des mesures.



Le succès à long terme du modèle repose sur la reconnaissance juridique des droits des pêcheurs artisanaux et le soutien des autorités locales, régionales et nationales. Nous collaborons avec les autorités pour garantir leur soutien au modèle de réserve permanente et renforcer le cadre législatif existant sur la gestion des pêches.
4
Plaider pour les droits des pêcheurs.euses



5
Assurer un apprentissage basé sur les données
Le suivi participatif des données écologiques et sociales est essentiel pour une gestion adaptative. Les données sur les captures de pêche et l’état des récifs, ainsi que les enquêtes socio-économiques, permettent d’évaluer l’impact des mesures de gestion. Des restitutions régulières dans chaque communauté, animées par les pêcheurs.euses, favorisent la prise de décision partagée et renforcent l’adhésion au modèle de gestion des réserves permanentes. Cet environnement d’apprentissage soutient la gestion adaptative au fur et à mesure de l’évolution du modèle.



- Nos zones d’intervention programme marin
