Hugh Doulton est le Directeur Technique de Dahari, il habite à Anjouan depuis près de sept ans. Ses responsabilités incluent le développement stratégique de l’ONG, la recherche de financements, et la gestion de partenariats au niveau international. Dans cet article il revient sur l’importance de ces relations internationales, et détaille la collaboration entre Dahari et ses partenaires, en particulier à Mayotte, à Madagascar et à la Réunion.
« Chez Dahari nous mettons beaucoup d’importance sur le développement de nos collaborations et nos partenariats internationaux. Nous pensons que c’est un mélange de connaissances, de compétences et d’expériences à la fois comoriennes et étrangères qui vont faire développer l’ONG et nous aider à réaliser nos objectifs. Plus largement nous trouvons qu’il y a un manque d’acteurs engagés dans le développement et la conservation aux Comores, et nous espérons réduire notre isolation et celle du pays en assistant d’autres institutions à s’implanter.
Le recherche et développement de ces liens fait partie de mes rôles clés en tant que Directeur Technique de Dahari. Même avant l’officialisation de Dahari en février 2013 j’ai donc commencé à transiter entre les îles de l’Océan Indien de l’Ouest, et même plus loin, pour représenter Dahari dans diverses réunions, pour tisser ou renforcer des collaborations pour l’ONG.
J’ai fait des présentations sur Dahari dans des conférences et ateliers à Mayotte, à la Réunion, en Afrique du Sud, et aux Etats-Unis. J’ai tiré des leçons sur le développement de Dahari par des réunions avec des ONG similaires à Madagascar et en Afrique de l’Est. J’ai fourni le dépliant de l’ONG à des centaines de partenaires ou bailleurs potentiels. Et partout j’ai trouvé un réel intérêt dans nos activités aux Comores.
Mais qu’est-ce que nous avons comme résultats concrets de ces investissements ?
De la Grande Ile sœur Madagascar nous développons un projet de gestion côtière intégrée à Bimbini avec l’ONG britannique Blue Ventures, nous avons bénéficié du soutien financier de l’Ambassade de Suisse pour un projet maraichage, et plusieurs institutions partenaires de l’île sont représentées dans notre comité de parrainage. D’autres collaborations sont en vue suite à ma dernière visite ce mois-ci, et nous espérons pouvoir annoncer des bonnes nouvelles bientôt.
A la Réunion nous avons développé une forte collaboration avec le Centre International pour la Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD), un partenaire clé pour Dahari. Nous sommes représentants aux Comores pour un projet régional sur l’amélioration de l’élevage nommé ARChE_Net, et nous espérons bientôt bénéficier avec le CIRAD d’un financement du Conseil Général de la Réunion pour un projet axé sur l’amélioration des interventions agricoles de l’ONG dans tous les domaines. Nous bénéficions également d’un appui de la Station Satellite de la Réunion, qui nous fournit des images satellites et d’expertise pour appuyer les travaux du terrain, le planning spatial et le suivi-évaluation.
Sans oublier également le Royaume-Uni, là ou les bases de Dahari était créées il y a dix ans avec le développement d’un projet de recherche par cinq étudiants anglais. Nous bénéficions toujours de l’appui rapproché de nos partenaires clés historiques Bristol Zoological Society et Durrell Wildlife Conservation Trust dans les domaines de la conservation et du développement institutionnel, à la fois technique et financier. Plus récemment, nous avons confirmé l’appui des chercheurs de l’Université d’Oxford et de l’Université de Kent pour nos recherches écologiques et le développement institutionnel de l’ONG; nous espérons développer ces liens davantage dans les années à venir.
Nous sommes fiers d’avoir le soutien de ces institutions reconnues au niveau international, qui sont une garantie pour Dahari, et espérons bientôt confirmer d’autres partenariats qui sont en cours d’élaboration. Grâce aux partenariats internationaux clés du Projet ECDD – Bristol Zoological Society, Durrell Wildlife Conservation Trust, Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières – nous avons pu introduire des innovations en développement rural et la gestion des ressources naturelles aux Comores qui ont fait leurs preuves et qui sont en cours de reproduction par nos partenaires locaux. Nous comptons continuer cette dynamique avec ces nouveaux partenaires engagés. »