- Marin
Nos actions pour protéger la richesse marine des Comores
D’ici 2030, Dahari cible de créer un réseau national de réserves permanentes gérées par les pêcheurs et pêcheuses, afin de restaurer les récifs coralliens des Comores, sécuriser les moyens de subsistance des communautés côtières et renforcer leur résilience face au changement climatique.
Au cœur de l’océan Indien, les Comores abritent une biodiversité marine exceptionnelle, essentielle à la vie des communautés côtières. Mais la surpêche, la pollution et le changement climatique menacent aujourd’hui ces récifs coralliens et la sécurité alimentaire de ceux qui en dépendent.
Pour faire face à ces enjeux, le Programme Marin de Dahari soutient les pêcheurs et pêcheuses dans la gestion durable des récifs. Nous ciblons la mise en place d’un réseau de réserves marines permanentes communautaires (où la pêche est interdite), en nous basant sur le succès du premier exemple pour le pays que nous avons mis en place avec les pêcheurs.euses du village de Vassy en 2021, et qui inspire les communautés voisines.
Nous appuyons également les pêcheurs.euses dans des initiatives complémentaires telles que les fermetures temporaires de la pêche aux poulpes et la réduction des techniques destructives de pêche.
Avec l’appui de :
Nos résultats clés depuis 2018
de récifs avec des mesures de gestion (fermetures temporaires, réserve permanente, et restrictions
sur les méthodes de pêche)
fermetures temporaires de la pêche au poulpe avec augmentation des prises
lors des réouvertures
La première réserve permanente
aux Comores mise en place
par les communautés locales
(zone de 10 ha)
pêcheurs.ses membres d’associations impliquées
dans la gestion (70% de femmes)
des pêcheurs.euses de poulpes utilisent le bâton en bois comme méthode plus durable à la place du harpon en fer
(comparé à 0% en 2018)
pêcheurs.ses impliqué.es
dans des initiatives économiques (agriculture, séchage et fumage)
Notre approche
Co-concevoir des réserves avec les pêcheurs.euses
Le processus de création des réserves permanentes implique une approche collaborative entre les différents groupes de pêcheurs.euses, et l’intégration de critères écologiques et sociaux pour garantir l’acceptabilité et l’impact des réserves. Les sites de réserves sont sélectionnés grâce à une combinaison d’analyses scientifiques et de connaissances locales, impliquant des consultations approfondies et planifications de scénarios. Ces échanges impliquent tous les types de pêcheurs.euses, en particulier les groupes marginalisés et à risque de perdre des revenus à cause des restrictions.
Une gouvernance représentative et adaptable qui favorise le respect des mesures nécessite une attention particulière aux Comores en raison du manque d’institutions existantes. Nous co-créons des systèmes de gouvernance à deux niveaux pour chaque réserve permanente afin de garantir que les pêcheurs.euses aient plus de pouvoir dans le processus décisionnel, en incluant tous les différents groupes de pêcheurs.euses dans les discussions et la représentation. D’autres parties prenantes locales, telles que les autorités, sont invitées à jouer un rôle de validation et de soutien. Des formations et un accompagnement sont proposés aux organes de gouvernance afin de renforcer leurs capacités de leadership et de mise en œuvre. Des visites d’échanges viennent compléter ce dispositif en favorisant l’apprentissage collectif et la coopération entre communautés de pêcheurs·euses.
Co-concevoir une gouvernance par les pêcheurs.euses
Inciter au respect
des mesures
Pour compenser les restrictions d’accès liées aux réserves permanentes, dont les bénéfices ne se manifestent qu’à moyen et long terme, nous développons des incitations à court terme qui sont liées aux actions de gestion. Nous privilégions les incitations qui sont intégrées dans la chaîne de valeur des pêches car elles soutiennent les activités de subsistance existantes et peuvent avoir des effets multiplicateurs. C’est le cas, par exemple, des dispositifs de concentration de poissons (DCP) ou des congélateurs solaires. Parallèlement, nous testons des mesures indirectes, comme le soutien agricole, afin d’évaluer leur impact sur le respect des règles de gestion.
Le succès à long terme du modèle repose sur la reconnaissance juridique des droits des pêcheurs.euses artisanaux. Nous collaborons avec les autorités pour garantir leur soutien au modèle de réserve permanente et renforcer le cadre législatif existant sur la gestion des pêches.
Plaider pour les droits des pêcheurs.euses
Assurer un apprentissage basé sur les données
Le suivi participatif des données écologiques et sociales est essentiel pour une gestion adaptative. Les données sur les captures de pêche et l’état des récifs, ainsi que les enquêtes socio-économiques, permettent d’évaluer l’impact des mesures de gestion. Des restitutions régulières dans chaque communauté, animées par les pêcheurs.euses, favorisent la prise de décision partagée et renforcent l’adhésion au modèle de gestion des réserves permanentes. Cet environnement d’apprentissage soutient la gestion adaptative au fur et à mesure de l’évolution du modèle.
- Nos zones d’intervention programme marin
Notre nouvelle stratégie marine 2025-2030 s’appuie sur 18 mois de réflexion avec des parties prenantes au niveau local, national et international.
Nous avons publié un rapport de suivi des récifs, de 2017 à 2021 dans le sud-ouest d’Anjouan, évaluant l’impact des initiatives de conservation locales.
Découvrez comment l’utilisation du harpon en bois peut protéger les coraux en capturant les poulpes.
Explorez les résultats de la troisième initiative de fermeture temporaire de la pêche, mise en place en collaboration avec les associations locales des pêcheuses.
